Des milliers de tonnes d’huîtres vont se vendre ces prochaines semaines et rejoindre les tables de fête. Mais quelles huîtres ? En France, la production ostréicole est constituée à 50% d’huîtres triploïdes, issues d’écloseries, reproduites avec des géniteurs à quatre chromosomes génétiquement modifiés et des huîtres naturelles à deux chromosomes. Une modification du vivant qui permet de les stériliser, pour en vendre toute l’année et répondre au goût des consommateurs. Aucune législation n’impose d’afficher à la commercialisation si les huîtres sont triploïdes ou non. Et difficile visuellement de les différencier. C’est face à cette absence de traçabilité et d’étiquetage qu’a été créée l’association Ostréiculteur traditionnel, regroupant les producteurs d’huîtres naturelles nées en mer. Parmi eux, David Mercier, de la Ferme Marine d’Artouan dans le bassin de Marennes Oléron. Il a fait le choix du respect de la saisonnalité de l’huître et du travail avec la nature. Rencontre et explications.
Interview : Hélène Bannier
Photo : Bastien Guinard