L’industrie textile est la deuxième source de pollution après l’industrie pétrolière, elle représente 10% des émissions de carbone au niveau mondial. Sans parler des produits chimiques utilisés pour la fabrication des fibres et de la surconsommation d’eau nécessaire à la production du moindre t-shirt ou jean. Selon l’ADEME, 4% de l’eau potable mondiale est utilisée par le secteur de la mode. En France, 600 000 tonnes de vêtements et chaussures sont achetées chaque année… pour très rapidement finir à la poubelle (parfois sans même avoir été portés). Ils sont alors enfouis ou incinérés. Dans le meilleur des cas, ils sont déposés dans des bornes de collecte. Mais la surconsommation est telle que les associations qui récupèrent les textiles ne savent plus quoi en faire.
A Audacie, association d’insertion à Châtellerault, la directrice Gwenaëlle Manon confie : “Nous sommes en surstock. Et c’est le cas de toutes les structures de tri. Le marché est saturé et les pays en développement ne veulent plus de nos poubelles. On est à la fin d’un système.” Alors, que deviennent les montagnes de vêtements que nous achetons et jetons chaque année ? Visite du chantier textile d’Audacie avec la coordinatrice Charlotte Wallet.
Interview et photo : Hildegard Leloué