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Groupement d’achat de Champagné-Saint-Hilaire dans la revue We Demain : l’impact d’une publication sur la dynamique citoyenne

par | 17 septembre 2018

groupement d'achat


C’était il y a deux deux ans, la revue We Demain publiait un article sur le fonctionnement du groupement d’achat de Champagné-Saint-Hilaire (86): “On mange 100% bio…au prix du non bio : comment 20 familles ont créé leur groupement d’achat”. Les membres du groupement y expliquaient comment ils se réunissaient pour acheter en direct leurs biens de consommation courants, de façon à réduire les prix tout en soutenant les producteurs locaux.


“On a croulé sous les demandes d’infos”

L’article a littéralement fait le buzz, générant plus de 500 partages et des wagons de likes sur les réseaux sociaux. Pendant des jours les membres du groupement ont croulé sous les mails de demandes d’infos et de conseils. Le réalisateur Hernan Almeida Leroux est venu les voir pour son documentaire N’oubliez pas de vivre. Ils ont été contactés par France 2, TF1, France 3 – et ont décliné toutes les sollicitations de reportages télé. “Ça a été un peu dingue, confie Claire, membre du groupement.On ne s’attendait pas à de telles répercussions. La démarche en tous cas a semblé parler aux gens et j’espère que de nombreux groupements se montent un peu partout.

L’essaimage de proximité

À 40 km à la ronde, le groupement d’achat de Champagné-Saint-Hilaire a facilité l’émergence de quatre autres (Anché, Ligugé, deux à Poitiers). Il a mis à disposition sa charte de fonctionnement et un cahier référençant les producteurs chez lesquels il s’approvisionnait. De quoi s’inspirer, après chacun a développé son propre mode de fonctionnement selon sa réalité du terrain (proximité des producteurs, nombre de familles, organisation domestique, sélection des produits…).

À Ligugé, le groupement réunit treize foyers depuis janvier 2017. “Pour nous la première étape a été de réfléchir à notre alimentation, se souviennent les membres : qu’est-ce qu’on mange, chacun d’entre nous ? Autour de quels achats communs pourrions nous nous réunir ? Qu’est-ce qu’on veut faire évoluer dans nos modes de consommation ? » Du groupement de Champagné-Saint-Hilaire, le groupement de Ligugé a gardé le principe du « chaque foyer s’occupe au moins d’un produit« , mais il se réunit moins régulièrement, une fois tous les deux mois. “Une réunion mensuelle ne se justifiait pas, on se voit quasiment tous les jours devant l’école !” Dans un des groupements de Poitiers, qui compte pas moins de 50 adhérents, il n’y a pas de réunion du tout. Pour eux tout se passe via cagette.net. « Cagette c’est génial raconte Alice, à l’origine du groupement. La plateforme offre tous les outils dont a besoin un groupement d’achat : centralisation des données des producteurs et des adhérents, gestion des bons de commande… C’est clair, très pratique, c’est gratuit, et ça évite de se donner de l’urticaire avec Excel !

À Champagné-Saint-Hilaire, Claire est ravie que leur expérience ait pu aider d’autres groupements à se lancer. “Je ne suis pas vraiment étonnée car les gens sont à la recherche de nouvelles manières de consommer, plus éthiques. Les dérives de la grande distribution et de l’ère industrielle entraînent un fort rejet de la part de nombreuses personnes. Le retour au local est une très bonne chose.

Et du côté de chez vous ?

Et vous, avez-vous vu fleurir des groupements d’achats du côté de chez vous ? Vous participez à l’un d’entre eux ? L’article paru dans We Demain vous avait à l’époque inspiré ?
Racontez-nous !
Vous n’aviez pas attendu cette publication pour créer votre groupement ?
Racontez-nous aussi !
Vous pouvez préciser : commune/ville – date de création – influence de l’article – nombre de familles – format (asso, collectif…) – nombre de produits…


Rédaction et photos : Claire Marquis

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