À l’université de La Rochelle, une chaire dédiée à la participation citoyenne pour les transitions socio-écologiques

par | 9 décembre 2025


Son champ d’actions la rend unique en France. À La Rochelle, la Chaire Participations, Médiation, Transition Citoyenne réunit chercheurs de l’université et acteurs locaux. Un espace pour étudier et transmettre des connaissances sur « les formes d’implication citoyen·nes dans les processus de transition socio-écologiques ».


Elle est née dans le berceau du projet La Rochelle territoire zéro carbone (LRTZC). En octobre 2021, la chaire Participations, Médiation, Transition Citoyenne a vu le jour à l’université de La Rochelle pour nourrir les réflexions autour de la transition écologique avec l’ensemble des acteurs du territoire, qu’ils soient privés, publics ou associatifs. Elle est unique en France par sa thématique et son format.

Elle est composée de chercheurs des domaines de la transition énergétique et de la participation citoyenne, mais pas seulement car nous voulons créer un espace de dialogue entre les disciplines. Nous avons souhaité avoir une dimension la plus collaborative possible, être une interface avec les citoyens, un lieu un peu hybride. D’ailleurs la liste des membres n’est pas du tout arrêtée.
Alice Mazeaud, maître de conférences en science politique à l’université rochelaise.

La chercheuse co-dirige cette initiative financée par la Région Nouvelle-Aquitaine avec Nicolas Becu, directeur de recherches au CNRS en géographie mais aussi membre du laboratoire LIENSs (Littoral, ENvironnement et Sociétés). Une trentaine de personnes en sont membres actifs, avec l’ambition « de repenser la recherche et l’engagement citoyen, ce qui est essentiel pour relever les défis écologiques de demain.« 

Des stages pour monter en compétences

Comment font-ils pour concrétiser leurs objectifs ? D’abord ils diffusent de la connaissance, à travers des publications et des conférences, toutes enregistrées puis mises en ligne sur leur site Internet. Ils organisent aussi des séminaires et des « écoles » sur deux jours ouvertes au grand public.

La dernière École de printemps de la chaire avait pour thème principal « les citoyens à l’évaluation de l’action publique »

Et pour « monter en compétences« , la chaire accorde une place importante aux stages, destinés aux étudiant·es de master 2 en sciences humaines et sociales.

Nous établissons collectivement une liste de thématiques de stages lors de notre assemblée générale. La chaire finance, fait appel à son réseau et propose des stagiaires aux acteurs institutionnels, associatifs ou privés. L’étudiant est co-encadré par la structure d’accueil et bénéficie de notre encadrement académique.
Nicolas Becu, directeur de recherches au CNRS en géographie

C’est ainsi que la commune de Dompierre-sur-Mer, près de La Rochelle, a pu mettre en place son assemblée citoyenne. Ou que l’association l’E.C.O.L.E de la mer a pu « évaluer la conscientisation des citoyens au carbone bleu en interrogeant les apports de la médiation scientifique. »

Actuellement, une offre de stage est proposée sur les formes de participation à mettre en place pour favoriser la reconnaissance des droits du fleuve Charente. Une autre pour travailler sur l’engagement dans une association qui promeut le réemploi via l’intergénérationnel.

Une interface sur des projets concrets

La chaire participe aussi directement à des programmes de participation citoyenne et de transition écologique. Via deux laboratoires de recherche de La Rochelle université, elle est par exemple l’interface « sciences société » au sein du projet LIFE Maraisilience, qui prévoit un panel d’actions sur l’adaptation du Marais poitevin face au changement climatique. « Nous l’accompagnons sur deux principaux axes : l’élaboration de nouvelles gouvernances, la scénarisation des futurs possibles et l’accompagnement au changement, mais aussi la création d’un observatoire du climat qui rassemblera des données existantes et nouvelles », expliquent les acteurs impliqués.


Rédaction et photos : Amélia Blanchot

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